Île de Man- Journal de bord – Jour 4 – 08 juin 2014 – Stop the grind

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Escale sur l’île de Man. A bord du bateau ambassadeur Sea Shepherd le Columbus, j’ai tenu un journal de bord pendant une partie de la campagne Sea Shepherd Stop the Grind (en juin 2014). A travers lui, j’espère vous faire découvrir l’engagement Sea Shepherd pour la sauvegarde des océans. Avec lui, je souhaite vous faire partager les instants uniques et flottants d’une aventure humaine des temps modernes; et enfin vous prouver par l’exemple que l’action, l’engagement de la société civile (par exemple l’engagement Sea Shepherd) permet de changer les choses. Voici donc la 4ème page de mon journal de bord sur le Columbus, celui d’un « vomitérien ». Action. Pour les océans. Et c’est bien là le principal !

 

06h54 : La mer d’Irlande attrape le Columbus dans un mouchoir vaporeux. Le navire ambassadeur de Sea Shepherd pour la campagne « Stop the Grind 2014 » transperce un « fucking bristish weather » mais remonte cependant décidé vers les îles Féroé pour empêcher les massacres de baleines pilotes. Avant cela, car la route est longue, il faudra traverser les mers légendaires d’Ecosse. Les rafales de vent semblent faire vivre le « Jolly Roger », bien en vue sur la grand voile …

 

Île-de-Man-Sea-Shepherd-ayrine-responsible-concept-bateau-logo09h30 : Le plan de route est confirmé par le capitaine : l’île de Man. Une escale bien méritée. Située à 80 kms des côtes anglaises, au large de Liverpool, cette île constitue une dépendance autonome du Royaune-Uni. Elle est verte et vallonnée, jalonnée de phares protecteurs et de villages rapprochés, comme blottis pour se protéger des rafales assassines. On dirait que tout est fait pour résister ici, avec le style british bien reconnaissable. Un petit déjeuner avalé et le drapeau français est hissé pour respecter les règles maritimes. L’équipage range ensuite le bateau afin qu’il puisse accueillir des visiteurs, curieux de voir débarquer un bateau pirate …

 

11h10 : Le Colombus, se fraye un chemin entre les participants d’une régate, un ferry et des supertankers venus approvisionnés l’île de Man en gaz et en pétrole. Des échanges radio avec la capitainerie du port et bientôt les amarres sont lancées, comme des témoins entre la mer et la terre. Enfin une escale pour l’équipage, il était temps.

 

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12h05 : A peine le pied posé sur le quai et j’ai le mal de terre ! Allez, comme si le mal de mer ne suffisait pas !! Mer, terre, ici tout se mélange, impossible de marcher droit. Cependant, je ne vomi pas, c’est déjà ça de gagner ! Je progresse. Nous arrivons un jour après la fin de la fameuse course de moto anglaise « Tourist Trophy », « The TT« . Une institution dans le monde de la bécane. L’île de Man, l’espace d’une semaine, c’est le temple du carburateur et du cylindre en V. Je n’y connais rien en motocyclette mais visiblement cela ressemble à « The ultimate race » pour tous les aficionados du poignet.Le pinacle du sport moto.Île-de-Man-le_tourist_trophy_2010_photo_moto_revue108aLe seul circuit pour les vrais héros dit-on ici. Imaginez : 60 kms de petites routes côtières, sinueuses, avec des traversées de villages, puis soudain par endroit, presque inespérées de très longues lignes droites entre mer, terre et ciel. Des pilotes qui décollent, des grands malades à la recherche d’ultimes espaces de liberté. Des moyennes de vitesse au tour pouvant atteindre 210km/h pour les plus téméraires. Le TT c’est quand même 200 morts depuis sa création il y a 103 ans !! Débutants s’abstenir … Si vous êtes tentés, pensez à appeler votre assureur avant le départ …

 

15h20 : Sur le bord de mer principal, un cheval tracte un tramway local. Arrêté au feu rouge, ces comparses mécaniques démarrent telles des fusées viagra 100 acheter. J’imagine ce pauvre destrier, rêvant à des démarrages en trombe. Il a beau lui aussi porté du cuir, pourtant il ne dépassera jamais les 3km/h au départ-arrêté. Notre arrivée sur l’île de Man coïncide avec le plus gros lendemain de cuite de l’année pour cette île de pécheurs. Partout, fatigués, vaincus, des centaines de Daft Punk, aux visages rouges et gras attendent le retour au pays. Enjambant leur dulcinée mécanique, ils rentrent dans le ventre des ferries qui les ramèneront en Albion.

 

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19h30 : Une fois la course désertée par tous les protagonistes, l’île de Man est rendue aux pécheurs. Seule, perdue, isolée, frappée par la gueule de bois, des vents tranchants et une pluie so british, elle retrouve sa tranquillité. Sur le chemin des dépressions, les insulaires qui font 2 fois mon poids, regardent les derniers touristes en cuir partir, pensant déjà à la chaudière qu’il va falloir rallumer ce soir… L’équipage déambule désormais dans une ville qui peu à peu se transforme en vaisseau fantôme. Seuls quelques zombies locaux avinés traversent encore les rues, à la recherche sans doute d’une belle Ducatti rencontrée la veille. Nous rejoignons notre fier destrier noir pour un repas Vegan et bientôt la nuit et la fatigue nous rattrapent comme si la terre nous avait assommé.

 

Île-de-Man-Sea-Shepherd-ayrine-responsible-concept-bateau-embassadeur20h23 : Dans un élan de salubrité nationale, je décide de prendre une douche. Je m’engouffre à l’avant du Columbus, dans les toilettes. Un passage étroit permet d’atteindre la petite douche de fortune. Il fait frisquet, c’est glissant mais il y a de l’eau chaude grâce au moteur. C’est déjà ça. L’île de Man aura vu ma première douche du voyage !!
23h33 : je m’allonge avec le souvenir vrombissant de l’île de Man. J’imagine la suite de notre voyage. Je me dis que nous n’allons pas bien vite. J’espère que les féringiens ne feront pas de grinds avant notre arrivée.
Retrouvez les détails de cette aventure, façon journal de bord, dans les prochains articles du blog et sur notre page Facebook.Vous avez aimé : Columbus – Journal de bord – Jour 4 – 08 juin 2014 – Stop the grind .  Alors abonnez vous au blog de Ayrine pour découvrir les prochains articles…